Jeu à deux
Ron Weasley était le plus jeune mâle de la famille Weasley. Pourtant, ce n’était pas le plus innocent, de manière générale, ce titre revenait à son frère Percy. Ce manque de naïveté peut être attribué à deux choses : ces hormones en ébullition, et ces chers frères. Sa mère l’avait envoyé, encore une fois, les chercher pour le dîner. Ils avaient passé leur journée enfermée dans leur chambre à préparer sûrement une nouvelle blague. Autant dire que le jeune Ronald n’avait pas très envie de s’aventurer dans leur antre à cet instant. Alors, il s’arrêta devant leur porte et écouta.
« Ah, fait attention à ce que tu fais.
-Je veux bien, mais cette position n’est pas très confortable.
-C’est toi qui la choisit, donc maintenant tu bouges avec précaution.
-Oh là là, qu’elle chochotte.
-Je voudrais bien t’y voir !
-C’est toi qui a commencé en lançant cette idée, donc tu assumes. »
Un petit gémissement de douleur se fit entendre derrière le battant. Ron ne savait que penser. Il devait sûrement se tromper. Après tout, ils lui avaient déjà fait ce genre de coup.
« T’es obligé de la mettre là ? C’est horriblement douloureux.
-Ne t’inquiètes pas, ça va passer.
-Ca, c’est ce que tu dis. Mais, je suis sûr que quand tu vas bouger ça sera pire !
-Mais non. Bon maintenant tais-toi et laisse-moi terminer.
-Si tu me tombes dessus, je te tue ! »
Ron était des plus perturbé. Il cherchait ce que ses frères pouvaient bien faire, tout en écartant cette possibilité. Seulement, c’était la seule qui lui venait à l’esprit. Etait-il maudit ? Ce genre de situation était toujours pour lui. Derrière lui, les marches de l’escalier craquèrent. Charlie, qui était là pour quelques jours, montait voir ce que faisaient ces frères.
« Tu sais, si tu ne frappes pas à la porte, ils ne devineront jamais que tu es là.
-Je sais, mais il se passe quelque chose de bizarre à l’intérieur. »
Charlie s’approcha pour écouter lui aussi. Un grand bruit de chute suivit d’une série de malédiction sortit de la pièce. Après un rapide échange de regard, les deux frères entrèrent dans la chambre des jumeaux. Ils étaient écroulé l’un sur l’autre au milieu de la pièce, dans une position qu’une imagination perverse aurait pu voir comme pleine de sous-entendu. Mais, quelque chose rendait la scène somme toute innocente : le tapis blanc à cercles bleus, rouges, jaunes et verts sur lequel ils étaient écroulés.
(NDA: Si je vous dis que je savais pas où la ranger, vous me croirez ?)