et après?
malheureusement, cette satanée question se forme dans mon esprit 173 millisecondes trop tard pour m'empêcher de réaliser cet acte désespéré et pourtant tellement libérateur.
un bruit assourdissant éclate soudain à proximité de mon oreille gauche tandis qu'une onde de choc traverse ma main puis mon bras de ce même côté. à peine ce bruit éclate t'il que je ressent une intense chaleur à la tempe suivie de près par une douleur fulgurante au sein de mon cerveau. une partie de ma machine à idée se disperse et s'éparpille par la porte-fenêtre entrebâillée ainsi que sur la gazinière sur laquelle se trouve encore ma blanquette de veau. ma vision se trouble, je distingue le sol qui se rapproche, le choc d'un corps qui s'effondre. je sent à travers ce qui me reste de cuir chevelu qu'un liquide chaud et poisseux s'échappe de mon crâne mit à nu et se répand sur le sol tout en s'insinuant entre les dalles du carrelage de ma cuisine. et tandis que je sombre dans les méandres infinis des ténèbres de l'au delà, mon esprit s’interroge encore: et après?